Megaupload : Ou l'histoire de l’arbre qui cachait la forêt.

Publié le par Le Divin petit Connard

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Qui n’est pas au fait de la (violente) fermeture de Megaupload ? Normalement, personne, alors que peut-on encore en dire ?

 

Tentons l’objectivité : Megaupload, site de partage de fichiers souvent illégaux (films, musiques, série TV, etc.) qui, visiblement, a généré beaucoup d’argent avec son système sur le dos des pauvres majors, ce n’est pas bien et, comme tout ce qui est illégal, lorsqu’on joue, parfois on gagne, parfois on perd, et la, pour le coup, c’est perdu.


C’était, bien sûr, sans prendre en compte les entreprises utilisant ce service pour le partage de fichiers LÉGAUX, fichiers maintenant perdus pour leurs utilisateurs, sans aucune explication (ni excuse, ni solution) des autorités responsables.


Mais 50 ans de prison pour le fondateur de Megaupload (Kim « DotCom » Schmitz) n’est-ce pas un peu disproportionné ? En effet, en France, un pédophile risque 5 ans de prison, 5 ans de prison pour homicide lorsqu'on est saoul au volant de sa voiture (peine maximale jamais appliquée à ce jour), 20 ans pour un violeur et de 15 ans à perpétuité pour meurtre (tout dépend de s’il y à eu ou non-préméditation).

 

Autre point important c'est que l'on peut remarquer que les sites à connotations pédophiles ne sont que très rarement fermés, et qu’il n’y à que tout aussi rarement d’arrestations médiatisées de ces grands malades pervers et défaillants que sont les chasseurs et destructeurs d’innocence. Il est donc moins grave de violer, enfants comme adultes, et moins grave ou tout autant de tuer que de télécharger un film !


Nos chères petites têtes blondes sont donc bien moins importantes aux yeux des états que les bénéfices des grandes majores déjà multimilliardaires, et il est donc plus important d’arrêter le partage de fichiers que de stopper pédophiles et meurtriers.

 

C’est ça la justice ?


Il semblerait toutefois qu’une des obscures raisons de la fermeture de Megaupload et de l’arrestation de ses dirigeants soit le projet de création de Monsieur DotCom de mettre en place d’un service nommé MEGABOX (qui devait ouvrir ses portes au lendemain de son arrestation).

 

C’est la rumeur qui enfle sur le Web : en cause, le lancement de MegaBox, le FBI et la Justice américaine sont intervenus. Effectivement, MegaBox aurait mis à mal les services musicaux et vidéos connus, en rétribuant les artistes à hauteur de… 90%. 

 Alors, pourquoi, dans ce cas, stopper un tel projet qui aurait pu rendre chacun heureux ?

 

Visiblement, les géants de la vente de musiques et de vidéos en ligne ce sont sentis menacés par un projet qui risquait de ruiner les bénéfices financiers des dites entreprises. Doit-on alors en conclure que les multinationales ont plus de pouvoir que les gouvernements ?

 

Une autre raison, bien plus insidieuse celle-là, serait une forme de justification pour mettre en place certaines lois comme la SOPA, la PIPA ou l’ACTA, la dernière étant une forme de traité mondiale permettant, sous couvert de lutte contre le piratage, de contrôler l’internet, sont contenus, et, au final de savoir qui pense quoi et, du même coût, d’éradiquer l’idée même de démocratie et la libre-pensée. Il faut remarquer que depuis que l’internet a pris de l’ampleur, il est beaucoup plus  difficile pour les dirigeants des pays de diffuser leurs propagandes pro eux-mêmes en faisant passer des informations servant leurs causes. (Voir le printemps arabe et le résultat pour feu leurs gouvernants.)

 

En 2008, Wikileaks avait révélé le contenu d'un accord négocié en secret par les principales puissances du monde. L'an dernier, le site lanceur d'alerte avait diffusé d'autres documents liés à l'accord commercial anti-contrefaçon, dont ceux rédigés par la direction générale du commerce de la Commission européenne

 

Il n’est donc pas idiot d’imaginer que depuis que la révolution arabe a eu gain de cause, les autres dirigeants des pays en crises (encore calme pour le moment) se sentent en danger, eux et leurs idéologies ultra capitalistes.

 

Sans oublier que les Anonymous auraient fait tomber le site officiel de l’Élysée pendant quelques minutes, tout comme le site du ministère de la Justice en réponse à la réaction de Nicolas Sarkozy suite à la fermeture de Megaupload.


Dans la foulée, une partie du catalogue de Sony Music & Movies a été piraté par les Anonymous et mis en ligne GRATUITEMENT, au grand damne de Sony, tout juste capable de regarder, impuissant, ses productions (et ses bénéfices) se diffuser de façons incontrôlées dans les méandres de la toile.


Alors pour résumer, je pense que l’ont peut déduire que la fermeture de Megaupload n’est qu’une excuse pour les gouvernements dont le but est et restera d’avoir la main mise sur les peuples, retrouvant ainsi, de manières plus ou moins violentes, plus ou moins légales, leurs capacités à laver le cerveau des masses populaires et ainsi de pouvoir poursuivre les magouilles et autre graissage de pattes qui caractérisent la politique mondiale du fric pour les plus riches au dépens des plus pauvres.


Suis-je un Anonymous ? Non, je n’ai pas les capacités techniques pour utiliser LOIC pour des attaques DDOS sans risquer une peine de prison (10 ans) et une amende qui ruinerait ma vie.


Suis-je admiratif de ce collectif ? Oui, parce que la force de leurs actions unanimement prises par l’ensemble de ses membres ont fait leurs preuves, et représente aujourd’hui un possible contre-pouvoir mondial représenté par chacune des personnes désireuses d’offrir la possibilité à tout un chacun de s’informer librement sans passer par le filtre des intérêts des états.


Conclusion, non je ne suis pas un Anonymous, oui, j’admire leurs actions et je les soutiens, car si personne ne fait rien, lorsque l’ordre mondial dicté par les plus riches ne sera plus que la penser unique et officielle, il sera alors trop tard pour agir et réagir.

 


Message du collectif des Anonymous au médias (VOSTFR)


Qu'est-ce que l’acta, pourquoi la refuser, comment la refuser ? Toutes les réponses ici.

Publié dans Anonymous

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A
DotCom est le pantin qu'on nous agite sous le nez pour nous prévenir : voilà ce qui arrive à ceux qui "mettent en péril" l'économie des majors. Le problème est ailleurs : ce qui est recherché,<br /> c'est le contrôle total d'Internet. Finie la liberté. Et, partant, finis les printemps arabes et autres soulèvements. Internet est DAN-GE-REUX ! Les états veulent y remettre bon ordre. Ils sont<br /> débordés par le phénomène. Il faut voir la vérité en face, on nous a assez bassinés avec les vilains pirates !
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